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En 1923, il édite une suite d’orchestre, « la suite américaine »
en 5 parties : Bunny, humoresque, Slidding Kitty,
Rag Time, Wayside, Melodie Fox, Autumn
Wind, Sérénade, Symphonny Jazz, final, qui sont en quelque
sorte des souvenirs musicaux de l’Amérique. Dans les orchestres il
rencontre d’excellents musiciens comme Edmond
Cohanier, Lucien
Moraweck, Faustin
Jeanjean, Yatove, Léo Poll, André
Ekyan, Léo
Vauchant, Guy
Paquinet, René
Weiss, Michel
Warlop et Philippe
Brun à qui il apprend la trompette et qui deviendra un trompettiste
remarquable. Il joue dans l’orchestre du Docteur Larrazet, un vrai docteur converti au Jazz !!! Les bons musiciens
ce sont multipliés et les orchestres aussi. Il travaille également
avec Fred
Mele et Lud
Gluskin.
Suivent des Fox
Trot : Pupazzi, A Brivelé (Yddish Fox), A God
Joke, A Jopling, Hot Dog Blues, Hot Fever
(une de ses meilleures compositions), Gégoromanie : indicatif
de l’orchestre Gregor et ses Grégorians (un acrobate génial devenu chef d’orchestre
sans savoir de quel coté se tourne une clé de sol !). Il retrouve
à Paris son amis américain Tom Waltham
pour qui il écrit Great Fun puis Day of Luck, Waves
Songs, Crazy Crocodiles, Bob et Bobette, et, innovation
pour l'époque: La Rumba de Cuba dont le rythme de rumba se
transforme peu à peu en fox trot pour revenir au tempo initial.
Sa vie se partage entre son activité de trompettiste d'orchestre
et celle de compositeur, et si le Jazz fait son entrée dans les spectacles
Américains, le cinéma prends une importance de plus en plus grande.
Bien sur le cinéma est muet, mais toutes les salles font appel à un
accompagnement musical. Pour les plus modestes un simple piano, mais
pour les plus importants dans les villes: un orchestre de qualité.
Les chefs utilisaient des extraits d'oeuvres classiques pour illuster
l'action et une savante découpe des partitions faisait le reste.
Ayant été dans plusieurs cinémas de la région parisienne, Julien
Porret eut l'idée de créer "la FILM MUSIC COLLECTION" dont
les morceaux sont destinés à sonoriser les différentes situations:
amour, passion, violence, orage, chaque
oeuvre étant complète en elle même. Mais il reste
le problème de l'édition, et si certains de ces morceaux
sont édités par Francis Salabert,
Max Eschig, Evette
pour la France, Rhule à Berlin
, ou de Wolfe à Londre, personne
n'envisage d'éditer une pareille collection. Julien
Porret a horreur de tirer les sonnettes, et sa décision
sera prise: il sera son propre éditeur.
Il trouve le financement de sa petite entreprise avecsa trompette.
Trés apprécié, il joue dans les orchestres la
nuit, réalise des arrangements l'après-midi, le matin
lui reste pour travailler pour lui, à compléter sa collection.
cette vie est folle mais cela marche! On le trouve dans les orchestres
de Lud Gluskin, et Gregor,
du Docteur Larrazet, des Merry
Makers, de Fred Mélé
ect ...
Les Allemands aussi commencent aussi commencent à constituer
des orchestres de Jazz. Bernard Ette
fait appel aux spécialistes Français: Julien
et Paul Romby se retrouvent à
Berlin avec le Sax Billy William. Puis
il travaille avec Erno Rapée en
tant que soliste et arrangeur. Ses oeuvres seront éditées
à Berlin par les Editions Rhules
entiérement disparues. Mais rien ne remplace la France et le
retour au pays.
Pendant son absence, sa petite édition s'est developpée,
dirigée par son frère et avec l'aide de son père.
Les chefs demandent toujours de nouveaux thèmes, et Julien
écrit, écrit ... L'édition propose ainsi: des
préludes, des berçeuses, des marches,
des valses, des poêmes symphoniques, des burlesques
et des descritptifs: le doute, la crainte, la peur, la souffrance,
... Pour les Versatiles Juniors il arrange
en jazz "la Sérénade" de Schubert, ce qui
provoque des remous dans le monde musical.
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