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En 1919, c’est la démobilisation et Julien Porret retourne au conservatoire pour obtenir un 1er prix de trompette. Les combattants rescapés de cette horrible guerre, n’ont qu’une idée : s’amuser, rattraper le temps perdu, ils envahissent les lieux de plaisir, les boites de nuit, les casinos, les dancings et ce sont les « folles nuits des années folles »

         Il faut former les Jazz Band (bon ou mauvais) car les directeurs des établissements s’arrachent  à prix d’or les premières formations qui curieusement ne seront pas Américaines mais Françaises !!!

        Tout est bon pour faire américain : lunettes (sans verre) à grosse monture d’écaille, pseudonyme américain voir barbouillage au cirage !!! Doudou Marguliès, qui a constitué son premier Jazz « The Merry Makers » attend avec impatience le passage de son orchestre qui doit se produire après un orchestre de tango, mais celui ci s’éternise en tangos langoureux et en valses lascives.

        N’y tenant plus, il profite d’un court instant de calme : « Mesdames et Messieurs, vous allez entendre maintenant de la vrai musique !!! ». L’orchestre de tango est poussé vigoureusement vers la coulisse et le Jazz Band s’installe. C’est gagné, le Jazz Band est lancé, il fera le tour de tous les casinos avec un énorme succès. Julien écrit l’indicatif de cette formation, « The Merry Makers » qui compte des musiciens de talent : Roger Fisbach, Harry Parson, Georges Jacquemont, Raoul Gola, Collot Bonnet, Fernand Marin

        Au casino de Trouville dont il fait l’ouverture, Julien apprend la trompette à Julien Lapeyronnie qui jouait du banjo puis il étudie le saxo pour jouer dans l’orchestre de Peth Evans au capitole de Monte-Carlo en 1925. Le « Thomson Band » débarque au Havre, mais, catastrophe, le pianiste est malade et c’est l’excellent pianiste Raoul Gola qui sera le seul blanc de l’orchestre. Julien continue à écrire des morceaux de Jazz, il devient auteur de ses œuvres.

 

         De 1922 à 1924, il édite  pour le Jazz : Flown, plucky, For You, Gadys, Mado, Baw’cock, Mignon Couic Couic, Dont Talk, qu’il signe de son pseudonyme Nat Sing pour faire Américain. Toutes ces partitions se vendaient à la maison du Jazz, rue V.Massé.